Et tout de suite place au direct !

Nous rappelons la disparition du bateau SSMaria qui se trouvait dans l'océan Atlantique au large des côtes de Guinée. Bateau de croisière de luxe, il abritait en son sein une vingtaine de français aujourd'hui considérés comme portés disparus.
Il était 19h lorsque le bateau a quitté les radars. Des avions ont été envoyés afin de retrouver les passagers et leur navire, nous sommes encore sans nouvelles. Le manque de débris ou le fait qu'il ait simplement disparu de la surface de la terre laisse envisager que le bateau aurait coulé ou qu'il ait été kidnappé par des pirates.
Aucun chef de l'état ne s'est encore prononcé concernant la disparition de la croisière et de nombreux pays sont en état d'alerte concernant leurs citoyens.

Nous vous tiendrons au courant des prochaines avancées.

Nous étions en train de dîner lorsque un bruit sourd s'est fait entendre. Comme si nous avions heurté quelque chose. Je me souviens. Nous nous sommes tous regardés dans les yeux, puis les engins se sont arrêtés.

Quelque chose n'allait pas.

Il ne fallut pas longtemps pour que les sirènes nous sortent de notre stupeur. Nous nous sommes levés rapidement alors que les employés du bateau nous criaient de rejoindre le plus rapidement possible les canoës et de ne pas se sur-charger inutilement.
Je me souviens avoir attrapé en vitesse une bouée de sauvetage. Heureusement. Une fois à l'eau, le canoë se coinça dans une roche, sûrement, et se déchira. L'eau était chaude malgré la soirée qui commençait. Je me suis alors allongée sur ma bouée et je me suis laissée bercer par les vagues. Petit à petit, je suis tombée dans l'inconscience.

Le sable chaud. Voilà ce dont je me rappelle ensuite. Ma bouée était échouée sur la plage et les vagues me léchaient les pieds. Il faisait chaud. Trop chaud. Le soleil avait rougit ma peau et le moindre mouvement m'arrachait un cri de douleur.
Alors que je levais les yeux, je regardais le carnage. Il y avait des morceaux de bateau un peu partout, des valises et des bagages qui traînaient, ouverts ou non. Mais le plus atroce ce fut encore les bouts de chair humaine qui se trouvaient un peu partout sur la plage.

On commença à s'organiser, en attendant les secours, mais au bout de quelques semaines, on comprit que personne ne viendrait à nous.